La mutation ino

Il s’agit d’une mutation ancienne dans nos élevages et qui ne manque pas de déplaire par l’effet rendu sur le plumage de l’oiseau. Elle s’apparente à l’albinisme et de ce fait, va annihiler complètement la production de mélanine (pigment noir, brun) sur tout le corps.
L’apparence rouge/rosé du masque va être conservé ainsi que les suffisions rouges des plumes rectrices de la queue. Les ailes, le ventre, la nuque vont devenir jaune citron, le croupion et les rémiges vont être blanc. Les pattes et les ongles seront quant à eux de couleur chair. Ils ont également la particularité d’avoir les yeux rouges et ce dès la naissance.
Le phénotype d’un oiseau ayant la mutation ino, sans autre mutation associée portera communément le nom de lutino.

Mode de transmission : Récessif lié au sexe. La mutation est située sur le chromosome Z (sexuel). De ce fait les femelles, ayant une paire de chromosome sexuel « ZW » ne pourront pas être porteur de la mutation contrairement au male qui possède une paire de chromosome sexuel « ZZ ».

Combinaisons possibles : Comme énoncé plus haut, un roseicollis exprimant la mutation ino sans autre combinaison, pourra se dénommer lutino. Dès lors qu’il se combinera avec une mutation on utilisera le terme ino associé aux autres mutations.
Nous pouvons citer comme exemple le turquoise ino ou encore l’aqua ino appelés anciennement toux deux « crèmino ». Cela se complique avec le « bleu » qui est une sélection poussée du turquoise pour obtenir des oiseaux presque entièrement bleu (sans plumes verte dans le plumage), de ce fait le terme albino ne devrait pas être utilisé chez le roseicollis car la mutation bleue n’existe pas.
Lorsque le ino est associée à une autre mutation récessive liée au sexe telle que le cinnamon et l’opaline, on utilisera un trait d’union entre les deux termes pour signifier le phénomène de crossing over. Exemple : opaline-ino, cinnamon-ino (anciennement dénommé « lacewing »).
Pour complexifier encore la chose, il existe également une autre mutation liée au sexe qui est un dérivé du gène concerné par la mutation ino. Ce nouvel allèle est le pallid.
Ces deux mutations étant deux expressions différentes d’un seul et même gène, elles vont se comporter toutes les deux en co dominance. Si nous prenons l’exemple d’un roseicollis male pourvu de ses deux chromosome sexuels Z et Z, que l’un d’eux possède l’allèle ino et que l’autre possède l’allèle pallid, les deux mutations de ce même gène vont pouvoir s’exprimer quand même en créant un intermédiaire que l’on dénomme PallidIno. La femelle roseicollis, n'ayant qu’un seul chromosome Z ne pourra avoir qu’une seule des deux versions du gène concerné, le ino ou le pallid. C’est pour cela que vous ne pourrez jamais rencontrer de femelle PallidIno.

Combinaisons à éviter : un roseicollis ino n’ayant plus de mélanine il sera donc complément inutile de le combiner aux mutations qui vont influencer ce pigment. On évitera donc de le travailler avec le facteur foncé, le facteur violet, le marbled etc. Certaines associations seront même délétère pour la qualité de l’oiseau comme le panaché dominant et récessif qui ont tendance à grignoter le masque rouge de l’oiseau. Un panaché dom ou rec ino sera comme un lutino mais avec un masque plus court et mal délimité.

Exemples d'accouplement:

lutino x vert= mâles vert/ino et femelles lutino
vert x lutino= mâle vert/ino et femelles vertes
vert/ino x vert= 50% de mâle vert et 50% de mâle vert/ino, 50% de femelle verte et 50% de femelle lutino
vert/ino x lutino= 50% de male vert/ino, 50% de mâle lutino, 50% de femelle vert et 50% de femelle lutino